lundi 28 novembre 2016

Orage et des espoirs

Primaire. Le mot nous parle d’instincts, bas ; de réaction. Côté droit, comme côté gauche d'ailleurs, la tenue est en ce moment aux démêlés. Ca va se prolonger jusqu'à samedi, début d’après-midi, quand le rugby français des 1889 clubs votera pour une nouvelle figure à sa tête. Ou pas. Reste que la campagne, avec des vertes et des pas mûres, aura laissé des traces qui ne sont pas d’or, tissu déchiré qui ne se raccommodera pas de sitôt.
Les présidents de clubs ont choisi. Certains souhaitent conserver Pierre Camou, président depuis deux mandats. Il avait promis de ne pas dépasser cette date de péremption. Mais le pouvoir aveugle. Camou n’est pas Ferrasse: il n’en a ni la rondeur, ni la poigne, ni l’aura. Mais il s’accroche. Principalement à son Grand Stade, projet que la Cour des Comptes juge inviable financièrement. 600 millions d’euros de mise initiale pour sans aucun doute finir au milliard dans quatre ans.
Cette construction pharaonique, si mal desservie, est la pierre d’achoppement d’élections tripartite. Que le sortant le veuille ou non. Bernard Laporte et Alain Doucet ne veulent pas de cet éléphant blanc, au cœur des choix. Alors le chœur du changement se partagera principalement entre les partisans de l’aventure ouverte par Bernard Laporte et ceux de la voie médiane représentée par Alain Doucet. Il se dit que les jeux sont faits et que Bernie le Dingue est certain de l'emporter.
Sur le fond, les trois programmes sont relativement proches. Le rugby amateur, en manque de reconnaissance, a besoin de décentralisation, d’une refonte de ses compétitions fédérales, d’un soutien financier, d’une aide technique régulière et d’une simplification administrative des licences. Il suffit de discuter avec quelques dirigeants de clubs pour le saisir. Je me demande pourquoi de tout cela il n'en a pas fait cas, Camou. Et s'il était trop occupé, alors que faisait son équipe en place depuis huit ans ? Bref, passons.
Comme l’équipe de France. Passons donc. Beaucoup. Trop. Pour si peu. Un essai derrière une chistera. Pendant que les maîtres du monde arrivés au bout de leur saison aspirent au repos mérité et parviennent à inscrire trois essais quand ils le décident, nous laissant prendre la tête et la perdre dans l’occupation du terrain, la possession du ballon et les statistiques. Lesquelles ne veulent pas dire grand-chose, c'est confirmé.
Les All Blacks ne voulaient pas passer par l’infirmerie avant de s'éclater en troisième mi-temps puis s'éloigner en vacances, mais ils nous ont blessés. Dixit capitaine Guirado, porte parole des victimes de la morgue noire. Sans parler de ce que certains nomment de le suffisance, c'est-à-dire ne pas tenter trois buts de pénalité bien placés quand on n'a que cinq points d'avance. Ils ont juste livré le minimum syndical pour l’emporter face à une équipe de France «unchained» mais sectionnée par une interception au moment où elle se libérait. Terrible constat.
Pour tenter de saisir la substance stratégique du test de samedi dernier, vous pouvez vous reporter au 30-0 de Christchurch du 15 juin 2013. Presque un copier-coller. Dominer n’est pas vaincre. A l’évidence, les All Blacks ont lu Sun Tzu et son Art de la guerre. Ils jouent avec l’obliquité quand leurs adversaires n’ont que le frontal et du latéral à s’offrir, y laissant leurs articulations et leurs vertèbres. Aussi leurs espoirs interceptés.
On ne le répétera jamais assez, les racines du jeu néo-zélandais poussent à cinq ans : «Créer un amour du rugby qui durera toute la vie». Telle est la philosophie de l’opération Small Blacks au sein de la fédé kiwi. Bases apprises à travers une version ludique : «Attraper le ballon, le passer, courir et esquiver». Recyclé samedi au Stade de France. Pour en arriver là, pas de plaquage avant l’âge de 7 ans, jeu au pied interdit avant 11 ans, pas de mêlée contestée ni de lift en touche avant 14 ans, catégories open selon le poids et non l’âge jusqu’à 16 ans. Vous trouverez cela, et encore davantage, dans l’essentiel ouvrage* de Borthwick, play it again, Ian. 
Bernard Laporte élu, l’avenir de Guy Novès devient incertain. Le technicien toulousain quittera-t-il de lui-même Marcoussis avant d’être viré ? Fabien Galthié, épaulé par Fabrice Landreau, sera-t-il le prochain sélectionneur en chef du XV de France ? Les élans offensifs entrevus cet automne sont-ils feuilles mortes de saison ? Et Evry le nouvel épicentre français du rugby ? Réponse samedi. Menace, l'orage s'approche ; d'ici là de la météo ovale suivez les bulletins. 
* All Blacks, au coeur de la magie noire. Par Ian Borthwick. Editions Hugo Sport. 224 pages.

lundi 21 novembre 2016

Small Blacks

Dès leurs premiers pas un ballon de forme ovale entre les mains, les petits néo-zélandais se retrouvent, filles et garçons mêlés, dans un cadre construit pour privilégier le plaisir du jeu. Car au pays des All Blacks, tout est fait pour que le jeune pratiquant tombe amoureux du rugby. Et qu'il y demeure fidèle pour le restant de son existence. Voici ce qu'écrit, entre autres, Ian Borthwick dans son magnifique et récent ouvrage sur le rugby néo-zélandais.*

Sport de combat collectif, surtout ne jamais oublier que le rugby est aussi un jeu de passes. Tout y est question de timing. Quand concentrer la défense ? Comment l’étirer pour mieux la franchir ? Cette alternance est la marque des grandes équipes, les multiples tests-matches nous le rappellent dans l'effervescence d'une méga confrontation Nord-Sud qui fascine et fédère pendant trois semaines en novembre.

Spécialistes, commentateurs, consultants, supporteurs, chacun se targue d'avoir encouragé une équipe de France pleine d'allant, d'envie, de talent, d'esprit, bordée d'initiatives, prête à tous les défis offensifs. Moi j'ai vu une demi-heure pendant laquelle elle a été surclassée dans le mouvement par une équipe bis australienne qui récitait sans faute son rugby fait d'angles de courses, de soutiens et de prises d'intervalles, une équipe de France s'en remettant à un drop-goal de son troisième ouvreur, le gaucher Camille Lopez, pour l'emporter in extremis, sans penser qu'il fallait lui porter le ballon côté droit par des rucks afin de lui ouvrir l'angle de tir...

Quand on voit l'arrière tricolore Scott Spedding vendanger  - sans même s'en souvenir une heure plus tard - un «cinq contre deux» gagnant plein champ en toute fin de match, samedi dernier, face à l’Australie, quand on regrette une fois de plus le ballon conservé par le centre Wesley Fofana dans le «money time», côté tribune officielle, alors qu'il avait un partenaire à droite et un autre à gauche, on ne peut que penser à l’action magique Barrett-Perenara distillée quelques heures plus tôt à Dublin pour le doublé de Fekitoa dans les derniers instants d’un furieux Irlande vs. Nouvelle-Zélande !

Tactique et stratégie pèsent dans l’approche et le déroulement d’une rencontre de haut niveau mais ce qui fait la différence, le moment où penche la balance du score et du destin, quand tout est serré, intense, fermé, c’est toujours et encore la technique individuelle. Regardez les passes dans le dos, ces ballons qui arrivent à l’épaule ou dans les chaussettes, et comparez-les aux prestidigitations qui déverrouillent les situations considérées comme inextricables. Que voyez-vous ?

Le rugby est une chanson de gestes, une scansion d’actions, un tableau de traits lumineux, contrastés, pleins et déliés. Dans ce domaine du micro-mouvement multiplié à pleine vitesse, les All Blacks sont maîtres du temps, de l’espace et du contour. Dès l’âge de cinq ans et jusqu'à onze ans, ils sont encadrés par des éducateurs formés en amont par les meilleurs techniciens nationaux. Pas de score, pas de championnat ; des catégories de poids, filles et garçons mêlés ; interdiction de jouer au pied et de plaquer. Tout le monde doit participer, personne ne reste sur la touche, même le plus maladroit, le plus chétif : l’équipe type n’existe pas. Cette vision édénique se nomme «Small Blacks», ou comment parvenir à ce que chaque petit kiwi s’identifie aux doubles champions du monde.

Les rugbymen en herbe passent ensuite en milieu scolaire, collège et lycée, là-aussi entraînés par des techniciens passés par le tamis fédéral, diplômés puis convoqués chaque saison pour être réévalués par l’élite du rugby kiwi. Priorité est donnée, encore, à la technique individuelle. C’est ainsi que les deuxième-lignes Brodie Rettalick et Sam Whitelock, références mondiales au poste dans un pays qui a vu naître Colin Meads, Andy Haden, Gary Whetton et Ian Jones sont capables de se comporter comme le meilleur des demis d’ouverture si la situation de jeu l’exige.

Ce jour de 1983 où je l’interviewais, le grand attaquant bayonnais Jean Dauger qui savait être poète m'expliqua qu'«une équipe, c’est un corps. La main ne fait pas ce que font les yeux, la tête, les jambes, le cœur… Chaque joueur a un rôle à jouer dans le fonctionnement du corps. Le créateur, c’est l’homme complet, il est ce corps. Plaquer, courir, percer, donner, attraper, recevoir, marquer, faire marquer, jouer au pied…» En voyant Beauden Barrett irradier de son talent l’Aviva Stadium, j’ai immédiatement repensé au propos de ce géant de la pensée ovale. Ils m’accompagnent souvent.

Ce samedi-là, disposé à m'éclairer, Manech avait ajouté : «Le don de l’improvisation donne la possibilité de créer dans la liberté, en dehors de toute contrainte. La recherche de la liberté par le corps chez les rugbymen et dans l’œuvre d’art pour l’artiste est libre de toute contrainte. L’art comme le rugby doit arriver au dépouillement, à la simplicité, au naturel, à la beauté.» Samedi soir, au Stade de France, à la nuit tombée, créée par des Tricolores qu'on espère enfin libérés de tout complexe et des All Blacks fidèles à leur identité, c’est bien une œuvre d’art que nous attendons tous.
* «All Blacks, au coeur de la magie noire», de Ian Borthwick. Préface de Thierry Dusautoir. Editions Hugo Sport.


lundi 14 novembre 2016

Casse du siècle

 Le tribut payé samedi soir à Toulouse aux Samoans lestés de plus de cinquante points est lourd. Jefferson Poirot épaule déboitée, Kevin Gourdon jambe amochée, Loann Goujon crête iliaque touchée, François Trinh-Duc radius fracturé… Après avoir été si dangereux qu’il en fut interdit sous la forme de Soule par Philippe V au début du XIVe siècle, le rugby était devenu une discipline sportive de contact (s). Depuis dix ans, il a accédé au rang de sport de collisions. Le groupe France, pourtant bien préparé physiquement durant deux semaines de mise au bleu, s’en est aperçu à ses dépens.


Il est si exigeant, ce rugby d’élite, que le staff australien, dans sa grande prudence, a décidé d’appeler d’Australie cette semaine huit joueurs en renforts. Soit une moitié d’équipe. Dont l’énorme ailier des Waratahs, Taqela Naiyaravoro et ses cent vingt-trois kilos. Ce qui monte le contingent aussie à quarante joueurs au motif que les Wallabies devront disputer quatre rencontres en deux semaines, cadence infernale particulièrement dangereuse qui profite à qui ? A quoi ? Aux fédérations, aux sponsors ? Sans doute pas à la santé des sélectionnés.


En faisant du «un contre un» le parangon du jeu contemporain, les techniciens inspirés du rugby à XIII ont incité leurs joueurs à défier frontalement leur adversaire plutôt que de viser ou de créer des intervalles dans lesquels s’engouffrer. Percuter c’est souffrir et faire souffrir. Mais surtout utiliser son corps, que l’on soit ailier, arrière, centre, voire même ouvreur, comme une arme de destruction massive sur la ligne d’avantage, à casser très vite. C’est éprouvant pour tout le monde, attaquant, défenseur.


Soumis à la dictature de la percussion, l’attaquant qui ne s’échappe pas est ainsi découpé en deux, un plaquage en haut, un autre en bas et son corps tordu. En préconisant cet arrêt à deux lames, les coaches ont trouvé la meilleure façon de briser un élan en empêchant le porteur de la balle de la passer dans la défense, arme fatale. La première illustration remonte à 2007, quart de finale historique et mémorable à Cardiff.


Alors, dans ces conditions, considérant le rôle du choc dans la clarification du jeu, l’importance du télescopage dans l’ivresse technique, la part de la charge dans l’élaboration tactique, et jusqu’à l’influence dans le coaching de l’«impact player» - l’expression distille assez de sens, difficile de s’étonner que l’effectif le plus conséquent pointe à l’infirmerie et que le principal sponsor des clubs professionnels et semi-professionnels se trouve être à son corps défendant la Sécurité Sociale, bonne fille de la République des reîtres.


Certains d’entre vous ont prolongé d’un petit commentaire amical et touchant le reportage publié dans L’Equipe du vendredi 11 novembre sur les traces et les racines de Scott Spedding. Je prolonge à mon tour ce lien en partageant avec vous le sms que m’a envoyé dimanche Yolanda Zafi, responsable du foyer d’hébergement pour enfants abandonnés, Footprint’s, situé non loin de Lansaria, au nord de Johannesburg.


«Les enfants aiment regarder Scott jouer. Ils aiment la France à travers lui. Ils ne considèrent pas Scott comme un Sud-Africain, en tout cas ils ne le voient pas comme tel, et ils sont supporteurs de l’équipe de France. Ils disent que son pays, c’est la France. Les soirs de match, c’est vraiment très amusant de les regarder l’encourager devant la télévision….» Des enfants abrités, nourris et chauffés grâce à la générosité de Scott, leur mentor, leur idole, «leur ami», assure Yolanda; un discret dont la générosité a permis d'acheter un système thermique d’eau chaude avec des panneaux solaires.


Solaire. Voici bien le mot qui convient pour conclure une belle action. De celles aussi initiées, samedi en face de Drouot, à Paris, par notre ancien confrère et ami Serge Laget, vente aux enchères caritative d'objets ovales en faveur de la lutte contre la maladie de Lyme et en direction de Jean-Paul Rey qui se bat comme un lion aux pieds des Pyrénées. Donner n'est pas céder.

lundi 7 novembre 2016

Verts de contact

Ainsi, tout est possible. Comme vaincre les All Blacks en leur infligeant quarante points. Les terrasser à Chicago. Sans Brian O'Driscoll ni Paul O'Connell. Tout est possible, donc. Comme diffuser ce test-match de tous les superlatifs sur la chaîne d'un opérateur téléphonique. Pour 3 000 téléspectateurs, me dit-on. Et cependant enregistrer une secousse tellurique de 10 sur l'échelle de Ritchie.
 
Tout, ou presque, a été dit sur ce succès historique, plus d'un siècle d'attente et vingt-huit tentatives infructueuses. Le 6 novembre 2016 s'inscrit en lettres vertes sur fond noir de Guinness comme le 14 juillet 1979 à l'Eden Park. Restera néanmoins aux Irlandais à faire chuter les All Blacks un 17 mars, comme l'ont fait les Tricolores de Jean-Pierre Rives, jour de fête nationale, Bastille Day.
 
Frappant, samedi, que les All Blacks s'affichent sans deuxième-ligne. Au pays qui a fait de Colin Meads sa figure tutélaire, cette légèreté parait coupable. Enfermer Jérôme Kaino dans la cage, c'est bon pour le Racing 92 qui monte Bernard Le Roux d'un cran pour du Top 14, ou pour Philippe Saint-André qui l'a essayé à ce poste trois fois remplaçant en équipe de France puis titulaire contre la Roumanie. Mais les All Blacks, s'avancer sans deuxièmes-lignes de métier, associer Kaino et Tuipulotu, sans rire ?

La réalité est donc plus terrible qu'on ne le croit. Les doubles champions du monde se permettent de s'amuser en test international, de participer à une rencontre de gala pour la promotion du rugby aux Amériques sans se soucier du résultat, de mettre fin à une série de victoires consécutives, dix-huit, sans y attacher la moindre importance. Pour tout cela c'est bien le 19 novembre à Dublin que l'on se fera une idée plus précise de l'amplitude du fiasco, ou pas, de Chicago.

On ne badine pas avec la composition d'un cinq de devant. Sans Brodie Rettalick ni Sam Whitelock, les All Blacks ont visiblement perdu leur assise, leur dureté, leur puissance, leur impact, leur dimension. Quelle équipe peut se permettre de jouer sans ses deuxièmes-lignes titulaires ? Et quel signal envoie-t-elle ? Gary Whetton et Ian Jones ont dû tousser, et je crois bien qu'ils ont encore mal à la gorge... Hissez haut la poutre maîtresse, charpentiers !

Alors oui, les All Blacks ont perdu. Ils ne gagnent pas toujours. Fort heureusement. Il faut les priver de ballons en touche, les plaquer à deux, les empêcher de négocier des passes au et après contact, les impacter à chaque collision, batailler au sol, marquer à chaque occasion, pousser toutes les mêlées, les défier sur des angles de courses à géométrie variable. Ce qu'avaient fait les Tricolores de Thierry Dusautoir en 2007 à Cardiff, en 2009 à Dunedin. Et aussi à l'Eden Park en 2011, échouant à deux points du titre mondial.

Les recettes sont connues. Encore faut-il affronter une équipe aussi démobilisée qu'expérimentale, comme ce fut le cas dimanche à Chicago pour y parvenir en inscrivant quarante points. Je veux bien que dans le rugby contemporain des temps de jeu multipliés, de l'essai à cinq points et des arbitres enclins à siffler la moindre pénalité en faveur de buteurs métronomiques, le tableau d'affichage s'épaississe rapidement mais quand même, quarante points...

De tous temps, le principe immuable des entraîneurs néo-zélandais consistait à aligner la meilleure équipe all black possible, à charge pour les remplaçants de montrer qu'ils étaient meilleurs que les titulaires. C'est comme cela que Zinzan Brooke a fait longtemps banquette quand Wayne Shelford portait le numéro huit. Il semble que la philosophie de Steve Hansen soit différente de celle de ses prédécesseurs : il n'hésite pas à lancer des gamins au milieu des adultes.

L'objectif des All Blacks n'est pas d'arriver au Mondial avec un record de quarante tests sans défaites mais bien d'accrocher un troisième titre mondial d'affilée et pour cela tester quarante internationaux quitte à en prendre quarante, de points, en puisant dans un vivier pour verrouiller une génération qui n'ira pas représenter les Samoa, les Fidji ou les Tonga. Voyez, j'explore toutes les pistes parce que cette défaite à Chicago m'interroge. Par son amplitude, son contenu, son contexte.

Qui aurait parié sur un tel résultat ? Pas moi, en tout cas. J'ai même encore un peu de mal à me le figurer. Au moment où les tests de novembre commencent sur le sol britannique par le succès facile des Australiens à Cardiff, je me demande bien de quoi augure, au Soldier Field, cette incroyable et large victoire irlandaise sur la plus grande équipe de tous les temps ovales...

Nous voilà en bout de ligne. Belle action : nous sommes quelques uns, Cormier, Lalanne, Dolet, Bonnot, Artigas, Redon, Montaignac, Garcia, mais aussi Albaladejo, Mias, Maso, Mesnel, Debet, Serrière, et j'en oublie, à soutenir notre confrère et ami Jean-Paul Rey qui lutte contre la maladie de Lyme par une vente aux enchères caritative. Elle se tiendra ce samedi 12 novembre, salle VV, 3 rue Rossini, Paris 9ème, à partir de 20h. En face de Drouot. Maître Vermot sera au marteau. Vous avez la possibilité de participer sur le net en vous inscrivant à www.vermotetassocies.com.